J'ai fouillé dans ma poche pour voir s'il me restait assez d'argent. Cent francs. Je pouvais prendre un taxi. Cela irait beaucoup plus vite que par le métro: il aurait fallu que je change à Opéra et que je porte la valise le long des couloirs. Le chauffeur s'apprêtait à ranger la valise dans le coffre mais je préférais la garder avec moi. Nous avons descendu l'avenue de l'Opéra et nous avons suivi les quais. Paris était désert cette nuit-là comme une ville que je quittais pour toujours. Arrivé quai de la Tournelle, j'ai craint d'avoir perdu la clé de la chambre, mais elle était bien dans l'une des poches de mon imperméable.
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