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Je n'aime pas le mot décadence, qui semble condamner l'avenir. Rien ne prouve non plus qu'il soit justifié. Par exemple, l'architecture d'aujourd'hui me paraît incontestablement supérieure à celle des années Pompidou. La danse contemporaine, spécialement chez Béjart, m'a toujours paru plus belle et plus émouvante que ce qu'on appelle ordinairement la danse classique. Le cinéma, très régulièrement, nous touche ou nous bouleverse. Enfin plusieurs signes semblent indiquer que le pire, s'agissant de l'art en général, est peut-être derrière nous: qu'on peut recommencer à faire de la musique, de la peinture, de la sculpture, non pour faire moderne ou pour être d'avant-garde, mais parce qu'on a quelque chose à dire ou à exprimer, mais parce qu'on a du plaisir ou de l'émotion à offrir, mais parce qu'on voudrait aider la vie, comme dit un de mes amis, à se déclarer.
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